Le netlinking est il mort ?
Google en améliorant ses techniques de détection de liens artificiels (via la mise à jour de l’algorithme Google Penguin depuis sa version 1 en date du 24 avril 2012 jusqu’à sa dernière version 3.0 le 18 octobre 2014) impose de revoir ses techniques de SEO off site en rendant de plus en plus hasardeux le retour sur investissement d’une campagne de netlinking. Google ne cesse de répéter que le contenu est ROI en SEO et qu’il faut désormais compter sur ce dernier pour bénéficier de créations de liens naturels pour développer la notoriété d’un site web.
Alors le netlinking est-il mort ? Peut-on faire reposer une stratégie de développement de notoriété uniquement sur une stratégie éditoriale adéquate ? Existe-il encore des techniques de netlinking efficaces qui peuvent être mises en place sans risquer de s’attirer les foudres de Google ?
Les techniques de netlinking à proscrire
Google consacre une grande partie de son attention à la détection de liens qui n’auraient pas été créés uniquement dans le but de relayer des informations pertinentes mais plutôt selon des techniques SEO black hat. L’approche black hat consiste à manipuler l’algorithme du moteur de recherche par l’emploi de techniques pourtant punies et sanctionnées par Google. Le risque encouru est donc réel en cas de mauvaise maitrise ou de modification d’un filtre par le moteur.
Les premières techniques de netlinking black hat visées par Google sont les inscriptions dans les annuaires (non qualifiées), les interventions dans les forums, les publications d’articles dans les plateformes de communiqués de presse, l’intégration de liens dans les commentaires de blogs. Car il est maintenant aisé pour Google d’identifier ces plateformes et de pondérer l’impact de ces liens voire de les sanctionner.
Tout d’abord, l’échange de liens est une pratique discutable d’un point de vue SEO car les liens ne relient pas deux contenus textuels. Google sait désormais vérifier la valeur ajoutée d’un lien via l’analyse du taux de clics, du complément d’informations entre deux contenus et de l’environnement sémantique. L’échange de liens pur et dur est donc une technique à proscrire. Un maillage intersites peut être pertinent s’il est fait dans l’esprit d’apporter un complément d’informations sur un sujet.
Pour les achats d’articles, nous avons encore tous en tête les sanctions infligées aux plateformes spécialisées (Buzzea, MyBlogGuest) dans la mise en relation de blogueurs avec des annonceurs qui les rémunéraient en échange de l’écriture d’un billet de blog. Nous pouvons malgré tout avancer qu’il est plus difficile pour Google de savoir si le bloggeur a rédigé l’article pour donner du crédit à une information ou un produit en toute objectivité ou s’il a été rémunéré pour cela. Il peut cependant à priori l’évaluer via deux contrôles :
- en scannant tous les articles d’un blog, il pourra jauger la proportion d’articles linkant des pages dédiées à la transaction (fiche produit/demande de devis) par rapport à des pages dédiées uniquement à l’information. Pour tromper Google, les bloggeurs, en plus des liens monétisés, font souvent des liens vers des sites d’informations dits référents (Wikipédia par exemple),
- en évaluant la cohérence sémantique entre les deux pages : est-ce que dans le cas où une page A intègre un lien vers une page B, le contenu de la page B apporte une information complémentaire à l’information contenue dans la page A.
Ainsi, pour garantir à votre site une visibilité pérenne basée sur une stratégie White Hat (approche SEO conforme aux guidelines de Google), nous vous conseillons d’écarter les pratiques présentées ci-dessus et de faire une analyse de votre profil de liens entrants existants.
Auditez votre profil de backlinks
L’audit de votre profil de backlinks permet de vérifier si, en amont, vous n’avez pas eu recours auparavant des techniques SEO black hat qui pourraient aujourd’hui vous valoir une sanction de la part de Google du fait de la présence d’un grand nombre de liens de mauvaise qualité.
Google Penguin vise essentiellement à sanctionner les liens dont les ancres sont sur-optimisées. Un lien naturel n’intègre pas de mot clé en exact match (mot clé ou expression tapé(e) par l’internaute pour formuler sa requête). De plus, plusieurs liens avec la même ancre de lien (dit aussi « anchor text ») laissent présager l’action d’un référenceur. Il faut donc veiller, lorsque que vous choisissez de créer des liens, à ce que les anchors text soient différents à chaque fois et n’intègrent pas le mot clé en exact match. Il est préférable de privilégier les mots clé marque lorsqu’un lien renvoie vers la page d’accueil et ne pas hésiter à utiliser des mots neutres (« cliquer ici », « pour plus d’informations » etc.).
A noter, si vous réalisez un audit de votre profil de backlinks, veillez à ne pas dépasser les 5 % de liens optimisés (mot clé en exact match dans l’anchor text) ou à diluer cette proportion lorsque vous poursuivrez vos efforts en netlinking.
Concernant la pondération de liens en nofollow/ dofollow, il n’y pas de règle précise émise par Google mais nous pouvons vous conseiller d’éviter de dépasser 65 % de liens en dofollow pour rendre le profil de liens le plus naturel possible.
La stratégie éditoriale, nouveau pilier de développement de notoriété ?
La proportion de sites d’informations (presse) à forte notoriété prêts à créer naturellement un lien vers un site est relativement faible sauf s’il s’agit d’une information incontournable ou d’une innovation. Les sites à forte notoriété ont l’habitude de monétiser leurs liens (bannière publicitaire ou native advertising) et appartiennent le plus souvent à des géants propriétaires également de sites e-commerces (qui seront eux impunément linkés).
Ainsi, un site e-commerce ou générateur de leads qui n’aurait pas de démarche proactive de création de liens risque de ne jamais rattraper la notoriété des sites ayant eu cette démarche et bénéficiant d’un historique de backlinks important d’où la nécessité de mettre en place une stratégie de linkbaiting efficace.
Le linkbaiting : l’eldorado ?
Le linkbaiting consiste à capter des liens externes naturellement, sans demander ni influencer les autres blogueurs (développeurs, référenceurs, responsables de contenu). Le rédacteur web va créer du contenu de qualité, intéressant, original qui attirera l’attention des autres blogueurs et créera l’envie de placer spontanément sur leur blog un lien vers la source de l’article.
C’est la définition théorique car en pratique le linkbaiting intègre une approche et une soumission des contenus aux influenceurs. C’est la seule technique d’acquisition de liens soutenue par Google car elle se fonde sur la qualité du contenu. Google indique dans un support quelques étapes pour optimiser son linkbaiting (page 28 : https://static.googleusercontent.com/media/www.google.fr/fr/fr/intl/fr/webmasters/docs/search-engine-optimization-starter-guide-fr.pdf ).
Définition d’un processus de linkbaiting efficace
Nous avons tenté de définir le processus de linkbaiting le plus pertinent au regard des guidelines de Google.
ETAPE 1 : Définition des contenus à diffuser
La rédaction de nouveaux contenus peut se faire à travers l’audit de la stratégie de contenus des concurrents, celui des contenus existants pertinents et enfin ceux liés à l’actualité (attention au copier-coller !). Il faut s’inspirer des contenus existants mais apporter un point de vue qui aura une valeur ajoutée pour les internautes.
ETAPE 2 : Publication puis "viralisation" des contenus sur les réseaux sociaux
Les articles doivent être postés sur votre site ou votre blog. Mais chacun de ces contenus doit être relayé sur vos propres réseaux sociaux selon le bon format. Il s’agit de créer les accroches pour chacun de vos contenus. Chaque accroche sera spécifique au compte social utilisé (ex : Twitter ne permet que de publier des posts de maximum 140 caractères, Youtube nécessite de faire une vidéo, Slideshare de créer un PDF etc.)
ETAPE 3 : Identification des influenceurs
Il convient ensuite d’identifier les influenceurs dans votre domaine d’activité (prescripteurs, journalistes) susceptibles d’être intéressés par vos contenus. Plusieurs techniques existent pour détecter les influenceurs (Linkfluence, analyse des blacklinks concurrents via Majestic SEO, recherche de bloggeurs bien référencés sur vos thématiques etc.).
ETAPE 4 : Approche de ces influenceurs
Il s’agit de les approcher sans les faire fuir ! Etant très sollicités, envoyer les contenus à relayer et les relancer pour s’assurer qu’ils diffusent bien l’information est une stratégie vouée à l’échec. Le plus pertinent est de les suivre d’abord sur les réseaux sociaux (LinkedIn, Viadeo, Twitter) et interagir dans un premier temps sur leurs propres posts. Cette phase permet de donner votre avis, apporter des arguments, contre arguments afin de nouer le contact. Dans une deuxième phase, il s’agira de leur envoyer des posts vers vos propres contenus.
ETAPE 5 : Proposition d’échanges de … bons procédés
Une fois le contact établi avec les influenceurs, il est possible de leur proposer les contenus et un partenariat qui ne sera pas monétisé. Ce partenariat peut prendre plusieurs formes telles que par exemple :
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Tester un produit ou un service gratuitement et écrire un contenu dessus,
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Relayer de manière réciproque des informations. L’influenceur s’engage à parler librement de vos offres/services/informations durant l’année et vous faites de même sur votre site,
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Inviter l’influenceur à certaines conférences privées afin qu’il puisse également développer son réseau en échange de rédaction de contenu,
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Etc.
Le netlinking n’est pas mort mais Google en fait évoluer la pertinence ; il passera à l’avenir par la maîtrise de la rédaction de contenus de qualité associée à la capacité à le viraliser sur vos comptes sociaux et par les influenceurs sur le net.
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